Les blogs sont morts, vive les blogs !

Blog Web-Marketing

Les early adopters (ces branchés qui font les tendances comme aime à les décrire les marketeurs) le clament haut et fort (« Le blogue, tel que nous l’avons connu, dans un petit cercle d’initiés, est mort. Nous devons en faire notre deuil. » et en viennent à regretter la popularisation de leur outils « Il y a eu une période où j’aurais bien aimé que plus de personnes aient un weblog. Maintenant je murmure presque “bon débarra” quand je vois une annonce de fermeture. ».

Et forcé de constater que le phénomène à bien évolué depuis ses débuts. Les débuts, d’ailleurs parlons en, difficile à dater pour commencer, 1995 pour les uns 1999 pour les autres et bien avant pour quelques irréductibles; pour la situation géographique c’est déjà beaucoup plus simple, les premiers blogs francophones viennent du Quebec, et ce n’est pas surprenant puisque la frontière ÉtatsUnis-Canada est bien plus rapide à franchir que l’atlantique, même sur internet. Mais c’est bien plus tard que le phénomène vas se populariser. Il va falloir attendre l’arrivée des premières plateformes (Blogger en Aout 1999 aux États-Unis et Meta-Blog en Novembre 2002 en France) pour que l’utilisateur lambda puisse goûter aux joies du triturage de nombril sur internet.

La concurrence des rencontre de blogeurs sur paris est d’ailleurs significative de cette lutte entre ancien et moderne. Avec le succès de Paris Blogue-t-il? (dont la première édition c’est tenu il y’a quelques jours à l’entrepôt et à réunie quelques 200 personnes), c’est le côté faussement fédérateur des Paris Carnet (tout les premières mercredi de chaque mois depuis Juillet 2003) qui vole en éclat. Sociologiquement le phénomène est très intéressant puisque les « nouveaux blogeurs » puisqu’il faut bien leur trouver un nom, bien que rien de leur interdisaient ne se sont jamais rendus en masse dans ce repère traditionnelle de la blogeoisie parisienne. On peut tenter quelques explications, ils ne lisent pas les dinosaures des blogs et donc n’étaient pas au courant, sont rebutés par le système d’inscription sur un wiki, etc. Mais rassurés par l’organisation beaucoup plus traditionnelle de Paris Blogue-t-il?, ils se sont rendues en masse dans la 14eme arrondissement.

Personnellement c’est lors de cette soirée que j’ai découvert une nouvelle race de blogeur, le jeune cadre dynamique avec carte de visite et sourire ultra-bright qui blog depuis trois mois, qui n’a pas assez de recule pour tout comprendre mais qui à l’impression que blogguer c’est hype car nouveau (mais il se goure comme dirait coluche). Cependant, entre les early adopters et les jeunes cadres dynamiques qui forment les deux extrêmes de la blogosphère, il existe une multitude de catégories d’utilisateur des blogs. Parmi les catégories médiatisées on peut citer le skyblogueur qui n’écris pas un blog mais façonne une page perso avec photos et commentaires sur ses amis, l’adolescente désespérée qui raconte tout ces malheurs quotidiens (Le Journal de Lou), le blog de quartier (EiffelSuffren) et le blog de politique qui peut servir à créer du buzz pendant la campagne (André Santini, Jean François Copet) et/ou à rester connecté à la base via les commentaires pendant l’exercice de ces fonctions (Marie-Laure Meyer) ou encore de mener une opposition au jour le jour (Christophe Grépbert). Voilà les catégories que j’ai réussi à identifier, il en existe sûrement beaucoup d’autres. Tout cela pour défendre l’idée qu’il n’existe par un « phénomène blog », mais une multitude d’utilisations différentes des blogs, et que chaque catégorie à ces propres codes, rites et parfois outils et qu’ils ont très peu de points en commun.

Maintenant pour exister sur internet, il ne suffit plus d’avoir un blog, il faut se démarquer et c’est de là que viens selon moi trois tendances dans la blogosphere:
– la Thématisation des blogs
– la Localisation des blogs
– la Démarcation en expérimentant de nouvelles pratiques (podcasting, moblog, videoblog, etc)

Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, effectivement une page se tourne, les doyens qui régnaient jusque là en maître sur la blogosphère n’ont plus le monopole de l’outil qu’ils ont contribués à populariser. Mais la force du phénomène des blogs c’est la diversité de l’information, alors il faut accepter d’être remis en cause par des gens qui n’ont pas la même utilisation de cet outils que vous, essayer de défendre son modèle tant bien que mal et se résoudre au fait de n’être plus qu’une voie parmis tant d’autre. Et au final, cette massification des blogs contribuera peut être à faire dégonfler les chevilles de certains.

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